La revanche du boeuf français
- On 26 mars 2016
- Abattoirs, Bien-être Animal, Elevage, Made in France
Bon effectivement, il était un peu tôt pour lancer cette publication QUOIQUE…..
Merci à Benoit MILLET et Franck RIBIERE pour leur passion. C’est le socle (… de la réussite)
Eh oui aujourd’hui en France (Pays incontournable en matière de gastronomie, on en reparle après) il faut être passionné que ce soit :
- Pour élever des animaux !
- Pour dire qu’on aime manger de la viande !
Ce qui me motive dans toute cette affaire, c’est (ne vous marrez pas) de vous réunir. Je m’explique votre passion est la même à un cheveu près…
Bon en vous lisant on part de loin je le reconnais MAIS, reconnaissez-vous aussi (vous = les camps adverses puisque c’est la guerre) :
- Que vous recherchez la même chose : prendre plaisir à manger du bon lequel a donc forcément été bien produit,
- Qu’il est tellement plus facile de se diviser que de se réunir (eh oui plus personne n’a besoin de l’autre pour vivre donc on est ultra individualiste et donc facile à diviser, certains en ont fait un métier, voir autres publications….).
- Vos différences sont un atout si toutefois vous arrivez à accepter les travers de l’autre, et Dieu sait que vous en avez … (provocation délibérée pour les uns, chauvinisme caricaturé pour les autres, naïveté façon don Quichotte tout le monde est beau et gentil et on s’aime tous, on va travailler tous ensemble, ça c’est pour moi )))…)
Aller s’il vous plait retrouvons tous un peu d’humour, prenons du recul, je vous propose de vous réunir en terrain neutre (chez moi donc) pour lancer cette magnifique collaboration dont l’objectif principal serait de :
- Redonner à notre élevage et les produits qui en découlent toutes leurs lettres de noblesse.
- L’élevage français n’a pas à avoir peur de la concurrence, bien au contraire, c’est par elle qu’on se relèvera,
- Bref relever la tête, gagner sa vie en exerçant sa passion,
- Le tout autour d’un bon repas.
Il faut connaître et respecter le travail bien fait d’où qu’il provienne et pourquoi pas s’en inspirer.
Nos vins ont été, (sont encore, je crois du moins pour une partie) un modèle pour le monde entier, Mais ont-ils su préserver cette avance ? (personnellement je suis incapable d’en juger)
Notre élevage, nos races, notre terroir, votre savoir-faire pour certains sont autant d’atouts, qui mis bout à bout sont la solution. Je crois en nos races et en notre terroir, sachez-le même si force est de constater qu’on est pas tout seul.
J’ai regardé l’émission ‘la revanche du bœuf français’ (France 5 le 6 septembre 2015 20h40), c’était une belle émission, qui valorisait une partie de nos races. La Charolaise n’en était pas et c’est dommage, car elle a des atouts elle aussi, très certainement. Peut-être est-elle victime de sa notoriété (quelque peu mise à mal par son exploitation de masse actuelle et une communication …).
M. MILLET j’aime votre engagement et votre passion à défendre nos couleurs, je vous rejoins sur ce point.
M. RIBIERE défend lui aussi nos couleurs j’en suis convaincue. D’ailleurs il est attaché à certains producteurs français en Charolais et sur d’autres races dont il apprécie la viande, car c’est un mangeur de viande et fils d’éleveur de Charolaises! Sauf erreur, il était lui aussi (avant d’être objectif) convaincu que ses vaches faisaient le meilleur steak, d’où sa quête! Depuis (et avant aussi je pense), il aime provoquer ça je l’avais déjà bien compris. Je pense aussi qu’à travers la provocation, il essaie de réveiller une conscience d’éleveurs.
Reconnaissons-lui que toute une partie de l’élevage (et peut-être que cela devrait continuer pour satisfaire un autre marché… Quoique la rentabilité n’y est pas, ça c’est la réalité de ce marché, c’est pas juste la crise) ne produis pas que du bon !
Reconnaissons aussi, qu’on pousse les producteurs vers du broutard standardisé…
Sur ce point précis, je pense que vous êtes à la recherche de la même chose : un bon produit, le lien existe donc.
Là où vous avez tout à fait raison M. MILLET c’est que la filière abattoir ne sait pas valoriser un bon produit et encore moins un produit exceptionnel. Les notations, la maturation ne sont pas en face de ces animaux-là. Il semble même (et ça je l’ai appris récemment) que la notation des carcasses soit automatisée dans certains abattoirs, c’est une machine qui classe !
Comment faire donc ?
Les bouchers se relèvent très doucement d’une profession longuement mise à mal. La crise eux aussi l’ont traversée (et pour certains la traversent). Sur ce point précis, ils ont peut-être un peu d’avance sur vous éleveurs. D’ailleurs ce lien boucher éleveur a été fortement mis à mal lui aussi et ce pour satisfaire des intérêts de masse au détriment de la valorisation des produits de qualité et aussi du niveau de vie de celui qui produit et de celui qui valorise !
En sortie de crise du milieu de la boucherie, il en ressort entre autres des bouchers stars, c’est vrai.
Côté agriculteurs, il y a des éleveurs stars c’est vrai aussi.
Quid du lien entre l’éleveur star qui quoiqu’il en pense travaille pour fabriquer le meilleur produit possible pour le boucher star ? Lequel lui-même fournira les meilleures tables ….
Où est cette entraide interprofession ? Certes il s’agit de niches mais où est ce lien sur le terrain concrètement, je me demandais?
(J’suis un peu chiante à me demander beaucoup de choses)
Bon et pour finir qui veut travailler ensemble et réfléchir à cette nouvelle filière de luxe MADE IN FRANCE ?
On tope quand et on s’y met quand, ensemble, vous avez les ressources, la motivation, les connaissances, les moyens, la passion ET le respect nécessaire de l’autre indispensables à ce renouveau. Ce ne sera pas facile, ça promet des débats passionnés mais bon moi j’y crois et je vous attends…
Vous êtes prêts, le consommateur est prêt !
Qu’est-ce qu’on attend au juste ?
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